Dans mon article précédent je vous ai présenté le Sampler di Irma dans son intégralité. Cette fois-ci, examinons de plus près la partie centrale de cette création de Giuliana Buonpadre.
In the preceding review I introduced to you the Sampler di Irma as a whole. Let's take a closer look this time to the central part of Giuliana Buonpadre's creation.
In het vorig artikel heb ik u laten kennismaken met de Sampler di Irma in zijn geheel. Deze keer bekijken we het centrale gedeelte van Giuliana Buonpadre's creatie van dichtbij.
Sampler di Irma - Le carré central
Le grand carré central du Sampler di Irma est tracé, comme toutes les autres sections de cet ouvrage d'ailleurs, au point carré.
Le centre est constitué d'un tout petit carré, tracé au point carré lui aussi, dans lequel j'ai brodé une roue au point de feston avec des petites fleurs au point de poste. De chaque côté de ce petit carré se trouve un joli motif de style punto antico au passé plat et au point de poste, agrémenté d'une ligne au point frisé.
Les angles du grand carré central sont garnis d'un cadre comportant 16 fenêtres de reticello. Ces 4 cadres ont été, eux aussi, tracés d'abord au point carré puis pourvus d'un cadre intérieur en brodant le point cordonnet sur quelques fils. Ensuite, en coupant quelques fils en chaîne et en trame, et en consolidant les fils restants au point de reprise, chaque cadre obtint l'aspect d'une grille à 16 fenêtres. Finalement, j'ai pourvu chaque fenêtre d'un motif de reticello.
Je vous propose maintenant de regarder deux de ces cadres en détail :
1. Le cadre aux clochettes
Ce cadre contient 4 clochettes (campanelle en italien) au centre et 1 clochette dans chaque angle. Chaque clochette est agrémentée de 3 picots.
Les 8 autres fenêtres du cadre sont remplies d'un losange avec picots. Rombi con pippiolini ça s'appelle en italien.
2. Le cadre aux épis
Je l'appelle cadre aux épis parce que chacune des 4 fenêtres centrales contient un épi (spiga). Ces épis sont enjolivés de part et d'autre de 3 picots et placés entre deux arcs exécutés au point de feston.
Dans chaque angle du cadre se trouve un croisement avec losange et picots, ce que Giuliana Buonpadre appelle dans son livre incrocio con rombo e pippiolini.
Les 8 fenêtres restantes sont remplies d'une fiore a punto festone con stami (fleur au point de feston avec étamines).
Sampler di Irma - The central square
The large central square of the Sampler di Irma, just like all other sections of this embroidery, has been drawn in square stitch.
In the very centre there is a little square in which I embroidered a wheel in buttonhole stitch with tiny flowers in bullion stitch. On each side of this little square there is a punto antico pattern, executed in satin stitch and bullion stitch and embellished with a line in curl stitch.
Each corner of the large central square contains a frame with 16 windows in reticello. These 4 frames too have been drawn previously in square stitch. After that an inside frame has been made by executing the whip stitch upon some threads. By then cutting away some threads in warp and weft, and by consolidating the remaining threads in darning stitch, I transformed each frame into a grid of 16 windows. Finally I embroidered a reticello pattern in each of the windows.
Let's have a closer look now at two of those frames :
1. The frame with the little bells
This frame contains four little bells (campanelle in Italian) in its centre and one little bell in each corner. All bells are embellished with three picots.
In each of the eight remaining windows I embroidered a rhombus with picots, called rombo con pippiolini in Italian.
2. The frame with the ears of corn
Each of the 4 central windows of this frame contains an ear of corn (spiga in Italian) with 3 picots on both sides of it and placed between two little arches executed in buttonhole stitch.
In each corner of the frame a cross with rhombus and picots has been embroidered, called incrocio con rombo e pippiolini in Giuliana Buonpadre's book.
The eight remaining windows are filled up with a fiore a punto festone con stami (flower in buttonhole stitch with stamens).
Sampler di Irma - Het centrale vierkant
Het groot centraal vierkant van Sampler di Irma is, net als alle andere secties van dit borduurwerk, getekend in hokjessteek.
Precies in het midden ervan bevindt zich een klein vierkantje waarin een wieltje in festonsteek is geborduurd met bloemetjes in bouillonsteek. Op elke zijde van dit klein vierkant is een punto anticomotief aangebracht in platsteek en bouillonsteek, verfraaid met een lijn in krulsteek.
Elke hoek van het grote centrale vierkant bevat een kader met 16 vensters in reticello. Ook deze 4 kaders zijn eerst en vooral getekend in hokjessteek. Daarna is een binnenkader aangebracht door over enkele draden de cordonsteek uit te voeren. Door vervolgens sommige draden in schering en inslag weg te knippen en de resterende draden met stopsteek te verstevigen kreeg elk kader het uiterlijk van een raam met 16 venstertjes. Ten slotte heb ik in elk van die venstertjes een reticellomotief geborduurd.
Ik stel voor in dit artikel twee van de kaders in detail te bekijken :
1. Het kader met de klokjes
Het eerste kader bevat 4 klokjes (campanelle in het Italiaans) in het centrum en een klokje in elke hoek. Elk klokje is bovendien verfraaid met 3 picots.
In de overige 8 venstertjes is een ruit met picots geborduurd. Rombo con pippiolini klinkt het in het Italiaans.
2. Het kader met de korenaren
Elk van de 4 centrale venstertjes van dit kader bevat een korenaar (spiga) met 3 picots aan weerskanten, geplaatst tussen twee boogjes uitgevoerd in festonsteek.
In elke hoek van het kader is een kruis met ruit en picots geborduurd. Incrocio con rombo e pippiolini heet dat in het boek van Giuliana Buonpadre.
De acht resterende vensters zijn opgevuld met een fiore a punto festone con stami (bloem in festonsteek met meeldraden).
Dans le prochain article je vous présenterai les deux autres cadres du carré central en détail.
Mais avant de terminer, voici votre dose d'histoire.
The other two frames of the large central square will be treated of in my next post.
But before closing this one I give you another dose of history.
De twee overige kaders in het centrale vierkant van de Sampler di Irma bekijken we van dichtbij in het volgend artikel.
Maar vooraleer af te sluiten bied ik u nog een portie geschiedenis aan.
DU RETICELLO A LA DENTELLE A L'AIGUILLE : L'HISTOIRE (2/5)
Les petits carrés ajourés qui se formaient donc en tirant quelques fils en chaîne et en trame et en coupant d'autres en partie, furent remplis au départ uniquement de motifs géométriques simples et répétitifs. Ceci, sans aucun doute, sous l'influence de son origine, qu'était la culture arabe et qui, inspirée par la religion islamique, manifestait de l'aversion pour les images naturalistes.
Dans l'étape suivante les brodeuses vénitiennes, recherchant sans cesse davantage de luxe et de raffinement, commencèrent à couper des morceaux de toile toujours plus grands. Ensuite, dans les grandes fenêtres ainsi formées, quelques nouveaux fils furent tendus sur lesquels on brodait plus librement, sans l'obligation de suivre chaîne et trame qui, eux, ne permettaient qu'un remplissage de simples motifs géométriques. Ce processus ouvrait non seulement la possibilité de remplir les fenêtres de motifs plus variés et complexes (fleurs, feuilles, animaux, figures) mais aussi, par de nouveaux points, de rendre l'ouvrage plus fin et en même temps plus riche.
Image 2 |
Le résultat à ce stade prend déjà tellement l'aspect d'une dentelle que le Reticella peut être considéré à juste titre comme une forme de dentelle à l'aiguille et ainsi comme le précurseur de la vraie dentelle (voir Image 2).
Avec le temps, et dans l'intention de rendre les jours toujours plus aérés et plus délicats, la tendance grandit à tirer et à couper autant de fils, que la toile elle-même devint aussi frêle qu'elle ne supportait plus de broderie. Pour y remédier les brodeuses créèrent alors une grille de fils qu'elles fixèrent sur du parchemin. Ensuite elles effectuèrent la broderie sur la nouvelle grille et finalement coupèrent le parchemin. Cette technique, appelée à l'époque Punto in Aria (Points dans l'Air), peut être qualifiée de véritable dentelle à l'aiguille, car dès qu'on travaille séparément de la toile on ne parle plus de broderie, mais il s'agit de dentelle.
Image 3 |
Ainsi, à partir du 16ème siècle on commença à enrichir la broderie traditionnelle d'ourlets en Punto in Aria. Ces bords, étant effectués séparément de la toile elle-même, furent attachés par la suite au lin déjà brodé. Voilà pourquoi, dans les oouvrages qui subsistent de cette époque, nous retrouvons souvent le Reticello et le Punto in Aria en combinaison l'un avec l'autre (voir Images 2 et 3).
FROM RETICELLO TO NEEDLELACE : THE HISTORY (2/5)
The openwork squares, formed by removing some threads in both directions and by partly cutting away some other ones, initially were filled up with simple and repetitive geometric patterns. This, undoubtedly under the influence of the Arab culture which, inspired by Islamic religion, has always been shy of presenting naturalistic images.
But in a further stage Venetian embroiderers, continually looking for more luxury and elegance, started to cut away ever larger pieces from the fabric. In the openwork areas that were formed that way, some new threads were then placed so that embroidery no longer was limited to follow warp and weft. This new technique not only made it possible to fill up the bigger openwork areas with more complex and varied motifs (flowers, leaves, animals, figures), but also by way of new stitches to give a much richer appearance to the embroidery.
Image 2 |
Finally, and with the intention of making the openwork even lighter and more refined, tendency grew to draw out and to cut so many threads that the fabric itself became too flimsy to support any embroidery. The solution was found by creating a grid of threads that was fixed on parchment. The embroidery then was executed on this new grid after which the parchment was cut away again. This technique, called Punto in Aria (Stitch in the Air), may be considered as the very first form of real lace, because once the work is executed apart from the fabric we no longer talk about embroidery, but we start talking about lace.
Image 3 |
So, from the 16th century on we can observe traditional embroidery enriched with borders in Punto in Aria. These were no longer done on the fabric itself but executed separately and attached to the already embroidered linen. That's why in the pièces conserved from that time we often find Reticello and Punto in Aria combined with one another (see Images 2 and 3).
VAN RETICELLO TOT KANT : DE GESCHIEDENIS (2/5)
De open vierkantjes, die dus ontstonden door enkele draden in beide richtingen uit te trekken en andere gedeeltelijk weg te knippen, werden aanvankelijk uitsluitend opgevuld met eenvoudige en repetitieve geometrische motieven. Dit ongetwijfeld nog onder invloed van de Arabische cultuur die, geïnspireerd door de mohammedaanse godsdienst, zich afkerig toonde van naturalistische afbeeldingen.
In een volgend stadium begonnen de Venetiaanse borduursters, op zoek naar meer luxe en raffinement, steeds grotere stukken uit de stof weg te knippen en de aldus ontstane leegten te voorzien van enkele zelf gespannen draden, waarop dan verder kon worden geborduurd zonder de verplichting schering en inslag te volgen. Dit procédé opende niet alleen de mogelijkheid het lichtere ajourwerk met meer gevarieerde en complexere motieven op te vullen (bloemen, blaadjes, dieren, figuren), maar ook via nieuwe steken het borduurwerk een fijner en tegelijkertijd rijker aspect te verlenen.
Afbeelding 2 |
Op de duur, en met de bedoeling het ajourwerk nog luchtiger en fijner te maken, groeide de tendens om zoveel draden uit te trekken en weg te knippen, dat er eigenlijk niet meer op de stof zelf kon worden geborduurd. Daarom ontwierpen de borduursters een rooster van draden en zetten dit vast op perkament. Op dit nieuwe rooster werd het borduurwerk dan uitgevoerd en het perkament werd vervolgens weer weggeknipt. Deze techniek, aangeduid met de naam Punto in Aria (Steken in de Lucht), mag terecht worden beschouwd als de eerste vorm van het echte kantwerk, want vanaf het ogenblik dat er onafhankelijk van de stof wordt gewerkt hebben we het niet meer over borduren, maar spreken we over kantwerk.
Afbeelding 3 |
Vanaf de 16de eeuw begon men het traditioneel borduurwerk aldus te verrijken met boorden in Punto in Aria. Deze waren onafhandelijk van de stof zelf uitgevoerd en achteraf vastgemaakt aan het reeds geborduurde linnen. Vandaar dat we Reticello en Punto in Aria in de nagelaten stukken van die tijd vaak in combinatie aantreffen (zie Afbeeldingen 2 en 3).
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Merci Yolande pour cette leçon d'histoire ..passionnante !
RépondreSupprimerje manque de superlatifs pour qualifier ton ouvrage !!!
bises
Ln du Ventoux
Can you tell me what book the black and white photos come from?
RépondreSupprimerFirst I would like to thank you for reading my blog.
SupprimerThe black and white photos come from:
Elisa Ricci's Old Italian Lace
Ed. London: William Heinemann/Philadelphia: J.B. Lippincott Company, 1913
un travail très beau, ça donne le goût d'apprendre cette technique, Denise (du Québec)
RépondreSupprimerQue mon travail vous donne le goût de regarder de plus près cette technique est pour moi une très belle récompense pour toutes ces heures de broderie.
SupprimerMerci pour le compliment.
Cordialement depuis le Sud de la France
Quel travail superbe. J’ai fait un peu de reticello, mais rien à voir avec cette merveille.
RépondreSupprimerGreat blog, thanks for posting
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